Bien chers Cahuète et Cyril, là est un bon point de départ. Bien meilleur en tout cas.
Quel est le concert de U2 idéal auquel vous (et nous tous) voudriez assister (à part le prochain), considérant que ce concert comprendrait 25 titres, donnés en théorie à la pleine puissance scénique de U2 sur ces titres là (nous avons à tous de bonnes bases mémorielles sur ces trente dernières années). Faites cette liste… Il me semble quant à moi que les 3/4 seraient consacrés par ce qui a fait la force de U2 (et que nous allons chercher encore dans les concerts avec plus ou moins de bonheur) et qui nous anime (je refuse de croire que je suis le seul à préférer Sunday, Bad au reste): les années 70, 80 et ce qui déborde ensuite jusque que dans Zooropa. Ce qui vient ensuite me semble être un bonus sur ce U2 là, des expérimentations musicales plus ou moins réussies avec malgré tout des chefs d’œuvre éternels mais qui ne me semblent pas appartenir à la veine légendaire du U2 éternel. Mais beaucoup d’entre nous aimons ces trucs post Zooropa parce qu’ils se situent dans un continuum, mais bon. La question que je me pose en fait est la suivante: aurais-je adhéré à U2 à partir de Pop sans rien savoir d’autre? Je n’en suis pas certain car pour moi, U2 est global et j’aime ma subjectivité à ce sujet. Auriez vous aimé MOS sans être passé par Sunday ou Gloria? Quant à moi, je n’en suis pas certain.
Ce qui me dérange dans certaines de vos critiques, c’est qu’elles sont systématiquement outrancières, parfois vulgaires et fort discutables (c’est d’ailleurs ce qui est fait), et que faire tant de bornes pour faire de tels constats me semble idiot, et puis je n’ai jamais aimé les orthodoxes, ce dont vous vous foutez et vous avez bien raison. Bon pas de panique pour California ou Troubles, ils vont la pousser au prochain concert (j’ai envoyé un mail en ce sens, ils ont compris). Sinon on se verra à Turin ou Bercy.

Commencez à nous brouter avec vos critiques assassines pour des concerts pour lesquels chacun d’entre nous aurait tué pour y assister. Vous déplorez en 2015 ce que vous déploriez en 2010. Et je suppose que vous êtes du genre à vous dire que c’était mieux avant. Toujours les mêmes trucs en fait, et mal écrits en plus. Laissez nous vos tickets si vous n’êtes pas satisfaits de voir U2 en Californie ou dans le cul du monde.
Vous oubliez que vous vous êtes construits avec ces premiers U2 qu’aujourd’hui vous plombez Pride, Sunday, One, Bad, Electric Co etc… Vous oubliez que vous avec passé des nuits entières à écouter tout ça les bras en croix dans votre salon noir comme un téléphone, que vous avez embrassé votre femme la première fois parce qu’il fallait être plus fort que Sunday et que c’était il y a 29 ans, que vous avez appelé votre chat « U2 », et qu’en cellule de dégrisement, vous en redonniez encore de ces U2 là parce que la vie est comme ça et qu’il faut en être de ces ivresses là. Cool le dernier album, revenez subjectifs et dites vous que même s’il n’y a pas ce qui vous semble essentiel, c’est quand même du U2. J’ai eu la chance infinie de les voir souvent, en Europe, ou en Afrique depuis 1984. J’ai toujours eu des regrets de ne pas entendre ci ou ça, de ne jamais avoir dans les oreilles 11 o’clock tick tock, j’ai pélériné à Windmill lane et à Balmy alley , mis au panthéon de ma mémoire live love is blindness, exit ou Zooropa. Je pense que c’est une histoire commune à nous tous qui sommes ici, mais franchement, avec vos réflexions à deux balles de privilégiés (ayant certainement fait des choix) parce que vos frustrations vous confinent dans le même rôle que le criticard du Figaro, ça commence à nous piétiner l’aorte. Si ça vous gonfle, tirez vous. Et donnez vos souvenirs à ceux qui n’auront jamais ceux là. And smell the flowers while you can…

D’après Bono, le groupe devrais interpréter d’ici quelques semaines The Crystal Ballroom, la preuve en vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=HKj0Jd_3_P4&feature=youtu.be&t=1m57s