U2’s really got a place in New York

, par Bouba pour SR&R 14 commentaires

La série de huit concerts au Madison Square Garden vient de s’achever, avec quelques bonnes surprises et quelques ratés. Bouba était à New York pour vivre les deux premières soirées de U2 dans la Big Apple. Pour Sucking Rock And Roll, il raconte ses impressions.

«I just got a place in New York»

Voilà la phrase affichée sur le Madison Square Garden ! Pour ma quatrième tournée je décide de traverser l’atlantique sur les bons conseils du Sucking staff et de voir les Irlandais dans le fameux «Garden». Premier constat évident : U2 est bien là, des affiches avec les 8 dates, un sold-out en rouge et dans le hall du MSG, All That You Can’t Leave Behind en boucle, dont les notes de New York résonnent agréablement à mes oreilles. Je me prends à rêver !

Nous sommes bien loin en revanche de l’hystérie qui caractérise les concerts européens. A 19h, le Garden sonne encore creux alors que les pubs, où l’on diffuse le DVD de Slane Castle, sont pleins.

La salle est moderne, ultra propre, escalator pour monter, la différence avec certaines salles européennes est flagrantes. Une fois installé un message s’affiche sur le bandeau lumineux du MSG : bienvenue à U2 et leurs fans pour la première des 8 nuits. En quelques minutes, tout s’enchaîne. 20h20, People Have The Power résonne alors que le MSG est aux trois-quart plein. Cinq minutes plus tard, une fois Bono sur scène, tout les sièges sont pris.

Un premier sentiment de ce I+E Tour : le blond de Bono est vraiment affreux mais le chanteur est en forme et l’ambiance est énorme ! Les quatre premiers titres passent avec une énergie folle. En revanche le son est beaucoup trop fort, surtout la guitare de The Edge. La première partie est une réussite, mais inutile de s’y attarder, beaucoup a déjà été écrit sur ces mêmes pages. Question emplacement, si le fait d’être assis face à l’écran coupe un peu de l’ambiance, le spectateur prend une véritable claque visuelle. Rayon musique, les nouveaux titres sont très bien accueillis par le public.

Petit coup de gueule contre cet interlude, qui selon moi ne sert à rien. Pourquoi ne pas tout simplement faire une vraie version de The Fly ? Quoi qu’il en soit, Invisible et Even Better remettent tout le monde dans le bain et relancent idéalement le concert.

Une fan, avec un maillot de Dublin, monte sur scène avec Bono pour lancer Elevation : «It’s not only us it’s only them this is Elevation come on». Le Madison Square Garden chavire avec cette version bourrée d’énergie, le public rugit de plaisir. Retour sur Terre pour un discours de Bono, visiblement très ému, au moment de prononcer quelques mots au sujet de Mandela. Surprise du chef, après le très beau Ordinary Love, c’est October qui fait son apparition après 25 ans d’absence. Every Breaking Wave conclut cette belle séquence. Dommage que le morceau, qui peine à retrouver l’intensité de la période de promotion, ne soit pas joué «full band». With Or Without You est une grosse claque ! Le tempo est légèrement accéléré, la basse claque et le final est grandiose, «You and us in the Garden, we’ll shine like a star», chante un Bono déchainé en remontant le runaway. Petit bémol pour le triptyque américain, qui ne m’emballe pas, à part Bullet The Blue Sky, bien revisité par rapport à la soupe de 2005. Pride est définitivement un supplice. Le concert s’achève sur One, chanté en intégralité par le public. Un beau moment.

Si ce premier soir est bétonné, la perf’ du groupe est vraiment de très haut niveau. Le public est debout de la première à la dernière seconde. Vivement la suite!

Retour au Garden

Les gens s’installent plus tôt et lorsque Bono monte sur scène, la salle est déjà pleine et l’ambiance électrique. Ce soir, je suis du côté de la e-stage, un peu vers l’arrière. La place coûtait moins cher que celle de la veille mais je ne le regrette pas, on profite de tout : les deux scènes, l’écran et surtout d’une vue sur l’ensemble de la salle.

L’humeur générale semble plus festive, les discours moins sérieux – c’est vrai notamment lors de l’introduction d’Iris – et un groupe qui prend plus son temps entre les morceaux. Gloria passe très bien et le public fait honneur au morceau, quel bonheur d’avoir droit à ce titre, que j’entends pour la première fois.

Dans la deuxième partie du concert, Volcano s’enclenche mal mais décolle dès que The Edge appuie un peu plus sur les cordes. Les promesses entendues lors de son passage promo sont tenues. Et cette nouveauté est la bienvenue. Petite frayeur lorsque Stuck retentit, j’en avais fait une overdose lors du 360° Tour. Cette fois pourtant, c’est la bonne surprise. La version piano avec le groupe au complet est magnifique et le public toujours à fond.

Je m’ennuie une fois de plus lors de l’enchaînement City / Bullet / Pride et me dit que j’aurais dû quitter la salle avec With Or Without You. City Of Blinding Lights, à la différence de WOWY qui a retrouvé des couleurs à New York, devient une soupe de plus en plus indigeste.

J’ai bien cru que le rappel serait différent. J’ai eu tort! Beautiful Day est bien là et n’apporte malheureusement pas grand-chose. Heureusement le petit miracle que j’attendais se produit : Bono fait signe au groupe de prolonger la fin du morceau, il en profite pour glisser quelques lignes de Moment Of Surrender, avant que ne commence Bad. La salle est alors plongée dans le noir et la scène éclairée de blanc. Le public est debout, et moi je suis comme un gosse émerveillé. Enfin, après une douzaine de concerts de U2, je peux entendre ce morceau et en comprendre la puissance en live. Dommage que cette expérience ne soit pas renouvelée chaque soir car cela donne une autre allure au rappel.

I Still Haven’t Found What I’m Looking For clôt le concert après Streets. Un morceau légendaire mais pas vraiment fait pour terminer les concerts… Cinq changements, 2h30 de concert, beaucoup d’envie et ce deuxième soir devient inoubliable.

Bilan

Bilan de ce trip new-yorkais : deux très bons concerts de U2, une salle mythique, des gens venus du monde entier,une belle ambiance, des New-Yorkais hyper sympa, des hot dogs, de la bière… Effectivement l’expérience U2 à NYC, c’est un incontournable tant le fan peut avoir l’impression d’être au centre du monde.

Nous pourrons toujours débattre de la mort de No Line On The Horizon, de Pop toujours aux abonnés absent, de la résistance de titres usés et joués sans âme (Mysterious Ways, Pride, City), mais le show reste très bon show, grâce notamment à de superbes visuels et un groupe qui avait envie d’en découdre. Attention toutefois à l’emplacement dans la salle. Vous n’apprécierez pas le concert de la même manière en fonction de votre place.

«The legendary rock band in the world most famous arena», voilà un autre des slogans affiché au Madison Square Garden.

Discussions

14 commentaires ont été publiés pour cet article.

bertrand

Ya t-il 1 endroit sympa où passer la soirée du vendredi 13 en prévision des 2 concerts du w.e?
Café /bar …
Merki

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Bouba

Je vous invite à écouter le boot du premier soir de New York.
Très bonne qualité, on ressent vraiment l’ambiance du concert et très grosse performance du groupe, ça me fait un souvenir plutôt sympa du coup

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Bouba

J’ai récupéré le concert sur u2start.
Je crois que c’est le même taper sur u2torrents mais à tester.

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Fussy

salut @bouba : t as un lien? stp

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Fussy

Merci les gars:-)

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Fussy

ouhai vivement le leg européen

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Cheikh Popelevation

j’aurais pu m’arrêter à « With Or Without You est une grosse claque », mais comme j’aime récompenser l’humour, j’ai continué à lire ce récit passionné.

New York reste une valeur sûre sur la qualité des concerts, U2 s’y défonce toujours, complexe du plouc irlandais dans la big apple sans doute.

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bouba

comme on dit il y a que les idiots qui ne changent pas d’avis.

je fais partie des gens qui en ont marre de wowy en live. ce morceau me sort des oreilles depuis 10ans, mais là franchement l’interprétation était magistrale surtout celle du premier soir car il y avait une envie de dingue sur ce titre.
Oui j’ai pas honte de dire que ce wowy m’a mis une claque alors que la dizaine d’avant m’a ennuyé.

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Bouba

Merci au staff pour la mise en forme !
La photo est du deuxième soir sur wowy.

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unforgettableu2

Bonne inspiration d’aller les voir a new york et turin ou ils sont sans doute.plus motive et en forme
Pour paris je crains que la fatigue ne se ressente
Je ne comprends pas. Ce choix de menager les surprises sur les derniers soirs alors que tous les fans sont passes par les preventes

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bouba

je te rejoins la dessus, les fans sont présents le 1er soir qui est le soir où U2 joue le set classique si on peut dire ça.
A NY le premier soir il y avait une énorme ambiance et surtout une très grosse attente du public.
les surprises elles ont été pour le deuxieme soir.

Pour Turin j’ai été déçu du groupe en 2010 alors qu’à Paris ils ont été en grande forme un mois après.
on verra bien.

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