C’est une annonce surprenante pour les fans, mais également pour toute l’industrie musicale. Le manager historique de U2, va vendre sa société Principle Management à Live Nation et ne plus s’occuper du groupe qu’il a découvert il y a presque 35 ans.

C’est un personnage souvent moqué et caricaturé qui s’apprête à quitter U2. Rien de moins que le cinquième membre du groupe, Paul McGuinness. C’est le New York Times qui l’annonce. Live Nation serait sur le point de racheter sa société Principle Management Limited, dont la principale activité était la gestion de la carrière du groupe.

Celui qui a découvert le futur «plus grand groupe de rock du monde» un soir de mai 78 à Dublin semble être fatigué de ce travail. «A 64 ans, je me suis résolu à moins m’occuper du groupe au moment où il démarre un nouveau cycle de son extraordinaire carrière.»

En plus de trois décennies, il a assisté à la quasi totalité des concerts de son groupe fétiche. Ce n’est qu’à cause d’un problème de santé qu’il avait dû rentrer en Irlande durant le 360° Tour. Fait important a posteriori, Bono l’avait fait monter sur scène lors du concert à Anaheim en 2011. Peut-être que l’idée était déjà dans les cartons au moment de cet hommage.

Car le groupe sait tout ce qu’il doit à cet impitoyable homme d’affaire. Il a su gérer d’une main de fer la carrière de ses quatre Irlandais, négociant pour eux ce qui allait changer leur vie : le droit de posséder les originaux de leurs enregistrements. Une manne financière inégalable et un pouvoir de décision jalousé par l’industrie du disque. A l’instar du Colonel Parker avec Elvis, Paul McGuinness restera dans l’histoire de ceux qui, dans l’ombre, ont participé à l’avènement de rock stars.

Selon le journal new-yorkais, il devrait être remplacé par Guy Oseary, le manager de Madonna qui va s’occuper au quotidien de U2. Il a été adoubé directement par son illustre prédécesseur : «J’ai toujours pensé qu’il était le plus doué de sa génération. Il n’y a personne d’autre à qui j’aurais pensé pour s’occuper de nos affaires.» Le «nos affaires» impliquant qu’il ne serait de toutes façons jamais loin.