PopElevation appartient au gratin du bootleg mondial. Il y est surnommé « l’émir ». Il a écouté et analysé tous les concerts que U2 ait daigné faire dans sa carrière. Grand prince, il partage avec vous ses necdotes pour les prochains concerts de U2 en Amérique du Nord.
Retrouvez également les necdotes de PopElevation sur toutes nos fiches concert, accompagnées de notre guide de la tournée.
Vancouver – Rogers Arena
U2 à Vancouver c’est l’histoire d’un acte manqué. La veille de son concert d’avril 2001 à la Rogers Arena, le groupe répète une grande partie de la journée et avec insistance une chanson dont le refrain laissait entendre des « Coffee shop ! Coffee, coffee shop ! ». Les fans présents à l’extérieur de la salle et les bootlegers branchés sur la fréquence des oreillettes du groupe ont bien cru qu’on tenait un inédit pour le lendemain. Malheureusement sans suite… ni le lendemain, ni jamais d’ailleurs.
San José – SAP Center
San José sait parfois réserver son lot d’émotion. Le 10 Avril 2005, second soir du Vertigo Tour au SAP Center, Bono parle de sa rencontre en 1999 avec le Pape Jean Paul II, décédé quelques jours plus tôt. Très ému, il montre au public le chapelet offert par le pontife en échange de ses lunettes et l’accroche à son micro avec ces quelques mots : « Every rock star has a Pope complex, while every Pope has a rock star complex ».
Phoenix – US Airways Center
Sorti des setlists un soir australien de 1990, In God’s Country est depuis presque toujours présent en snippet lorsque le groupe se déplace en Arizona. Comprenez par snippet deux mots d’une chanson – entre l’onomatopée et le gazouillis – prononcés par Bono sur un air qui n’a rien à voir et pouvant chez certains fans régler le problème de la frigidité sinon de l’excision. Fulgurance géniale ou folie incontrôlable, le titre sera joué et en snippet et en intégralité (mais tout de même en acoustique car il serait contre-nature d’aller au bout d’une bonne idée) le 23 novembre 2001 à Phoenix. Réitéré les deux soirs suivants, il sera ensuite abandonné des setlists jusqu’à aujourd’hui.
Los Angeles – The Forum
Il fut un temps où U2 en avait des grosses dans le pantalon. Septième et dernier concert à Los Angeles sur le Joshua Tree Tour, le groupe se grime et assure sa propre première partie sous le nom de « The Dalton Brothers », pour y jouer des titres tels que Lucille ou The Lost Highway. C’est la deuxième fois sur la tournée, mais à l’époque, l’information circule encore à dos d’âne et l’effet de surprise est donc bien là ! Des fans assis dans les tribunes lointaines du stade iront même jusqu’à huer ce qu’ils pensent être un vrai groupe country (rappelons qu’à l’époque, la scène n’est pas équipée d’écrans).
Montreal – Centre Bell
Beaucoup d’entre nous ont découvert le sublime Love Will Tear Us Apart des Joy Division sur certaines versions live de With Or Without You, pour quelques paroles seulement et avec l’immense frustration de ne jamais avoir eu la chanson dans son intégralité. Et bien le 28 novembre 2005 à Montréal, U2 accompagné des régionaux de l’étape Arcade Fire lavera ce fâcheux affront pour une seule et unique soirée dans son histoire. Une version très instrumentée à vite (re)découvrir !
Chicago – United Center
- Mercredi 24 juin 2015
- Jeudi 25 juin 2015
- Dimanche 28 juin 2015
- Lundi 29 juin 2015
- Jeudi 2 juillet 2015
Il est de ces villes où le groupe passe tellement de soirs de suite qu’il finit par s’y emmerder et changer un truc… Et même avec nos ronds de cuir irlandais, certains changements peuvent devenir des révolutions. A Chicago le 16 mai 2001, pour le quatrième et dernier soir dans la ville, U2 fait un bond de 9 ans en arrière pour le plus grand délire de ses fans. Si c’est bien Elevation qui ouvre le concert, c’est The Fly, puis Even Better Than The Real Thing, Mysterious Ways, One, Until The End Of The World et New Year’s Day qui s’enchaînent façon ZOO TV Tour ! Divine idée sortie d’on ne sait où et aussitôt enterrée jusque 2011 conformément à la table des lois du groupe : « de bonnes idées tu ne garderas point ».
Toronto – Air Canada Centre
Toronto est une des rares villes à avoir vu Bono s’énerver contre son public. Si les deux épisodes de 1987 (« U2 in SF » – soit « U2 à San Fransisco » mais compris par le docte Bono comme « U2 dans le Sinn Fein » – et le fameux « Tear gas » à Paris) sont largement connus chez les fans, l’incident du 28 Mars 1985 à Toronto l’est en revanche beaucoup moins. Ce soir-là, des fans aux premiers rangs ne cessent de gémir « Bono ! Bonoooo !!! » pendant tout le concert. Alors durant A Sort Of Homecoming, Bono s’agace et fait stopper la chanson pour s’adresser à eux avec un humiliant « You, stop screaming, this is not The Beatles or The Bay City Rollers ». Méfiez-vous donc des Torontoises de petite vertu!
Boston – TD Garden
On sait tous que U2 a joué à la mi-temps de la finale du Superbowl de 2002 mais ce que l’on sait peut-être un peu moins, c’est qu’il a également été l’invité de la finale NBA en 2001. Le 6 Juin, alors que les Lakers de Los Angeles reçoivent les 76ers de Philadelphie au Staples Center, le groupe interprète Where The Streets Have No Name en duplex du TD Garden de Boston. Cette version, vous pouvez la retrouver sur le DVD officiel Elevation 2001 / Live From Boston mais caviardée du superbe lancer de ballon Spalding de l’homme-sandwich Bono au public !
New York – Madison Square Garden
- Samedi 18 juillet 2015
- Dimanche 19 juillet 2015
- Mercredi 22 juillet 2015
- Jeudi 23 juillet 2015
- Dimanche 26 juillet 2015
- Lundi 27 juillet 2015
- Jeudi 30 juillet 2015
- Vendredi 31 juillet 2015
Amoureux du titre Bad, oubliez Bologne 1985, Rotterdam 1990 ou encore la version tandoori avec Ravi Shankar du deuxième soir de Londres 1993. L’interprétation du 21 novembre 2005 est la meilleure et toute contestation serait un attentat au bon goût qui vous obligerait à vous exiler en Belgique pour être en conformité avec votre sens de l’esthétique. Ce soir-là à New York, Bad termine un set déjà hors normes et nous offre quelque chose de très rare : U2 devient spectateur de son public. Tout le Madison Square Garden est debout pour chanter et Bono fait même stopper le groupe pour mieux l’entendre. Le titre reprend et le People Have The Power de Patti Smith s’enchaîne sur les cris et les bonds d’un Bono déchaîné qui continuera à chanter dans les coulisses en quittant la scène. Magique !
Discussions
2 commentaires ont été publiés pour cet article.
East Rutherford, New Jersey, 23 septembre 2009, deux moments mémorables:
The Boss, présent au concert sur ses terres, est honoré par sa chanson « (S)He’s the One », reprise par tout le stade.
Amazing Grace a capela avec 80 000 personnes, ça na pas de prix! (pour tout le reste, il y a une carte de crédit…)
C’était tellement énorme ce concert qu’ils ont démoli le stade peu de temps après (pour être sûr que ça reste unique).
Bel exercice, rafraîchissant pour nos mémoires et anecdotes jamais entendues, à dos d’âne ou via les réseaux.
Pressé de lire la suite
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