U2 "dans l'intimité du nouveau punk rock"

, par Pascal 56 commentaires

Quelques jours après la sortie de No Line On The Horizon, et au milieu des critiques justes ou absurdes de certains médias, c’est à notre tour de vous proposer notre revue de l’album.

En 2009, un nouvel album de U2 est plus que jamais un événement majeur dans l’industrie (chancelante) du disque. Un enjeu énorme, annuel pour Universal surtout, au même titre que le dernier Coldplay l’année dernière pour EMI. Un incontournable tel que l’on sort systématiquement du cadre du simple album, de sa conception artistique, son origine conceptuelle, de ce qu’il contient, provoque, promet ou parfois déçoit.

Le lancement des albums du “plus grand groupe rock du monde”, le mythe rock héroïque, au rythme d’un tout les 4/5 ans, est en quelque sorte, une entreprise qui ne connaît pas la crise, un business bien rôdé, mais en usant de métaphore, à l’image d’une fusée Ariane, si toute les expériences sont bien acquises et mises à profit pour les lancements suivants, l’incertitude, l’espoir demeure quand au réel passage à une nouvelle version révolutionnaire de cette fameuse fusée Irlandaise.

U2 après 30 ans de carrière va-t-il tenter de prendre encore des risques et alors les incertitudes, les expérimentations fébriles, seront passées au crible de la concurrence (et dans ce domaine elle n’est pas encore chinoise;)), ou le groupe va-t-il se contenter de faire évoluer légèrement sa formule pour assurer ses bases et atteindre une cible marketing bien connue depuis “All that you can’t leave behind” ?

Leur nouvel album “No line on the horizon” est un début de réponse. Oui, un début seulement car s’il est confirmé que ce nouvel album n’est pas la suite “calibrée” des deux précédents albums et nous évitons ainsi une énième trilogie, qui aurait fait grincer quelques temps chez les adeptes de la culture du changement… Il n’est pas non plus un virage à 180 degrés comme ont pu l’être en leur temps “ Achtung Baby” ou le controversé “ Zooropa

Cet horizon à la tonalité grise que nous montre la pochette du disque (photographie bien connue de l’artiste japonais Hiroshi Sugimoto) est donc la couleur étrangement adéquate pour cet album, ni totalement noire, ni spécifiquement blanche. En effet, tout le dilemme de U2 est là : cette perpétuelle hésitation entre conservatisme et expérimentation.

Entre la foire ténébreuse de “Pop” (dernier album artistiquement marquant du groupe) et les épopées citadines de “How to dismantle an atomic bomb”, “ No Line on the horizon ” se présente comme l’album le plus abouti et le plus influent de U2 depuis plus de 10 ans. Pourtant, l’auditeur aura affaire à un album obscur, qui déconstruit ses influences pour mieux les reconstruire dans une sorte de chaos sonore insaisissable et en même temps reconnaissable entre mille, à cent lieues des tubes pour stade ou à l’inverse taillés pour, selon les titres retenus.

Alors un album de synthèse ou de contradiction ? En attendant de se prononcer trop hâtivement, celui-ci reste néanmoins bien éloigné de l’époque la plus « commerçante » de U2, malgré (répétons le) un buzz encore savamment orchestré. On retrouve ainsi la basse libérée et bondissante d’Adam Clayton, les fûts martiaux comme il n’en faisait plus depuis quelques temps de Larry Mullen Jr, accompagné par les sonorités torturées puis libérées des producteurs Brian Eno et Daniel Lanois.

A plusieurs égards, les morceaux de “No Line The Horizon” semblent être façonnés par des architectes qui fonctionneraient à l’envers, déconstruisant les morceaux pour en faire des architectures au final cohérents. Dans cette mouvance post-moderne, et en héritier oublié du post-punk, U2 semble explorer un monde à reconstruire, en proie à une crise de foi ravageuse et cruelle dans son silence imperturbable, ce qui transforme ce douzième album du groupe Irlandais en une gigantesque B.O sonore, comme sur le planant et fantomatique “White As Snow”, qui semble vouloir tromper l’auditeur dans un refrain faussement mélancolique dans ses accords, ou encore le tonitruant “Breathe” qui, lui, semble se mouvoir tel un pantin désarticulé par une histoire lourde et obscure.

La plupart des titres de cet album ne sont pas si faciles à écouter d’entrée de jeu (hormis le racoleur « I’ll Go crazy if I don’t go crazy tonight « ), d’où cette impression de moindre impact que l’on peut ressentir comme en témoigne ce tortueux “Fez-Being Born”. Il comporte bon nombre d’expérimentations sonores parfaitement intégrées à l’ensemble et que l’on doit à la participation significative des producteurs duettistes Eno/Lanois. Celle-ci est d’ailleurs plus savamment exploitée que sur leur avant dernière collaboration datant de 2000 ; sous un certain angle même (et les crédits sur les titres de l’album en font foi), on pourrait être confronté à la seconde tentative inavouée des Passengers…

Plus encore, côté sombre/côté lumineux, cet album que l’on peut pour autant estampiller sans problème “label U2” n’est pas sans ressembler ou s’inspirer carrément de titres confidentiels et solos des deux compères producteurs. Ainsi “The Pearl” pour le côté clair et “ For the beauty of Wynona” pour le côté obscur. Tous les instruments figurants sur l’album sont littéralement sublimés, les harmonies musicales sont ciselées à même les morceaux comme sur “Moment of Surrender”. Le titre lui-même “No Line The Horizon” évoque l’ambiance principale des morceaux : des certitudes tombent, des ruines restent, et tout ce qui semble survivre est cette célébration violente et sereine à la fois laissée par le plomb de la section rythmique.

Seul le fougueux heavy “Stand Up Comedy” semble présenter une version plus lumineuse dans ces ténèbres occidentales, mais il est vite supplanté par “Unknown Caller” comptine auto-destructrice. Bono y garde toutefois la lucidité, et ainsi l’album se termine sur “Cedars of Lebanon” dans un huis clos personnel et désespéré, comme lessivé par ses voyages successifs et sa vision trouble des conflits de notre époque.

Si cet album révèle une fois de plus U2 dans sa complexité musicale et dans son goût des nouvelles sonorités, il ne solutionne pas pour autant le dilemme initial et toujours bien présent. D’un côté le U2 calculateur, un U2 droit dans ses “boots”, faisant de l’esbroufe, qui nous bombarde d’images promo ou autre clip flashy pour cacher à l’auditoire que ses membres ont vieilli (trop de couleurs distrait le spectateur comme dirait Tati). Un U2 qui utilise des tonnes de sons pré-enregistrés pour faire oublier que leur nouveau single “Get On Your Boots” n’a pas la classe de “The Fly”, “All I want is you” ou “Discothèque”. De l’autre le U2 spontané, le U2 qui respire. Le U2 qui ne triche pas lorsque, par exemple, Bono affirme que « Breathe » est pour lui la chanson la plus importante de l’album.

S’il peut donc être étrange que cet album, après tant d’années, souligne l’ambivalence de la personnalité du groupe, curieusement… fervent de la cohérence, U2 demeure plus que jamais irremplaçable dans le tableau sonore et historique du monde musical, son code génétique appartient à une entité exclusive. Les contradictions dans la personnalité du groupe se suivent donc et se ressemblent malgré les décennies et autant d’albums égrainés sur la route du succès…

Ainsi toutes les thématiques attendues et connues lorsque on aborde un nouvel album de U2 sont au rendez-vous. Première interrogation inévitable : celui-ci est-il rock ou pas ? “No Line The Horizon” est-il sous certains aspects empreint de rugosité débordante, sans répit pour l’auditeur qui se retrouverait aspiré par le vrombissement d’une basse pouvant par moment évoquer aux amateurs le “Songs for the death” des Queens of the Stone Age ? Effectivement, difficile de trouver le sommeil lorsque déferlent tant de décibels sur certains morceaux. L’âme créatrice du groupe, The Edge, nous propose ainsi et à plusieurs reprises un chaos musical qui tend toutefois à rebondir, puis s’essouffler au fil de l’album pour aboutir, en apparence, à un peu plus de sérénité. Ses écoutes successives au cours de ces dernières années de groupes comme Led Zeppelin ou encore Black Rebel Motorcycle Club n’y sont sans doute pas étrangères.

Ensuite cette nouvelle création intègre-t-elle aussi sa partie expérimentale ? Minimalisme de l’électronique, virtuosité des boucles, électricité des guitares, sombre poésie de la voix, dualité des genres. “Rock atmosphérique” alors ? Non, le groupe dépasse aisément, au vu de cet éclat de création, cet écrin trop étroit et c’est sûrement le flamboyant “Magnificent” qui permettra au groupe de se faire à nouveau une place au soleil, dans un élan qui pourrait par moment rappeler le U2 du “Joshua Tree”. Le style de chanson qui appelle incontestablement à la réflexion sur des mélodies imparables ! Superbe !

Souhaitant clore cette chronique sous un angle rageusement positif et assumé, je vous livre donc et en dehors d’un énième paragraphe ennuyeux, les sentiments profonds que m’inspire ce “No Line On The Horizon”. Pour tout vous dire, cet album me fait tout simplement un bien fou, il me transporte et provoque en moi des vibrations libératrices. Ouverture à la vie, à ses difficultés aussi, ses épreuves, nos combats, recul sur nos réussites et nos échecs, ce simple album me rend plus heureux. Tout cela en en seulement 54 minutes me direz vous ? Oui et c’est déjà énorme.

(Avec mes remerciements à Thib et Laëtitia)

Discussions

56 commentaires ont été publiés pour cet article.

serge

Zooropa s’est venu deux fois moins qu’AB…

Répondre
guffanti

Bizarrement pour moi c’est plutot l’inverse,les années 2000 c’est d’abord: NLOH, la bomde atomique et ATYCLB

Répondre
guffanti

Zooropa, il me semble c’est bien vendu. Il aurait pu figurer sans probléme dans le classement,mais sorti en pleine tournée zoo tv, pour beaucoup cet album a été considéré ,a tord,comme un AB bis .

Répondre
Pauline

On se consolera mutuellement, je crains aussi cette solution de facilité pour le prochain album ;) Mais en bonne optimiste je ne peux m’empêcher de penser qu’avec Danger Mouse (que je considère comme un producteur capable de faire de très bonnes choses) U2 pourrait bien nous surprendre, et en bien.

Répondre
Pascal

Evidemment que cet album a été décisif, je ne critique pas cet aspect.

Mais comme j’achète régulièrement ce rock First, au sein de cette rubrique ce n’est pas systématiquement les albums décisifs ou à succès commerciaux qui sont repris.

Alors Behind un album majeur dans le rebond artistique (un peu) et commercial (surtout), bien sur que oui, il n y a qu’a voir le nbre de ventes monumentales, le titre de 1er groupe rock over thé world et le carton commercial retrouvé aux US après le traumatisme de Pop.

Avec son obsession radio du ‘single’, je crains la meme recherche « to basics » pour le successeur de No Line (album déjà sous estimé et qui aura la destin d’un vieux bon vin comme Pop)

Répondre
Pauline

Tu n’es pas le seul à avoir bloqué sur cette phrase… Le problème c’est que ce classement ne prend en compte que les albums qui ont été décisifs dans la carrière de U2. En ça le choix de ces 5 albums est pertinent, même pour Leave Behind car cet album a eu son petit succès commercial et Beautiful Day sera probablement la seule chanson que le public retiendra du U2 des années 2000 (ça me semble déjà le cas).
Ce que je trouve dommage là-dedans c’est de faire un énième classement qui ne fait que dire aux amateurs de rock ce qu’ils savent déjà. Faites un classement sur les 5 albums de U2 les plus sous-estimés et là vous aurez un papier intéressant parce qu’il parlera de Zooropa, de Pop et de No Line, en somme trois excellents albums qui sont toujours mis dans l’ombre des 5 monstres et à ce titre, qui sont injustement méconnus du public.

Répondre
Pascal

Rock First, magazine du mois d’Août :
U2 en page 58 et 59 :
Heart of Gold

Les « Highlights » de leur discographie : War, UF, JT, AB et….
« Atyclb » : « Il reste à ce jour leur dernier grand album »

Répondre
Pauline

En bonne optimiste (ou crédule) je caresse l’espoir que cette nouvelle conduise à une meilleure représentation live de l’album à la prochaine tournée qu’aux derniers legs de la tournée 360. Quoique vu la représentation d’Atomic Bomb sur la tournée 360°, faut peut-être pas trop y compter…

Quant aux chiffres de vente, si ma mémoire est bonne pendant l’année 2009 le seul groupe qui a été plus vendeur que U2 c’était les Black Eyed Peas (« The End ») et de pas grand chose. Comme quoi « l’échec » était tout de même bien relatif. En tout cas je suis bien contente de voir le blason de No Line redoré, même si c’est un peu tard. Vaut mieux tard que jamais comme on dit.

Répondre
Pascal

Retour sur un serpent de mer, qui avec le recul fait désormais office de Benchmark pour la profession (ce qui est assez amusant en regard du traitement « echec commercial » dont il a fait l’objet durant son parcours dans les charts). « No Line On The Horizon » est donc en quelque sorte devenu à l’aune de la crise du secteur, la pierre angulaire pour comparer les « scories » des différents poids lourd Pop-Rock de la profession.

Dernier en date, Coldplay avec « Mylo Xyloto » (qui non content d’etre deboulonné dès la seconde semaine de la 1ere place des charts) se voit créditer de 447.000 ventes en 1ere semaine contre…484.000 en 2009 pour le dernier opus précité de U2.
« No Line on the Horizon » est donc bel et bien devenu par comparaison un « succès » commercial pour la profession, car aucun autre album de groupe majeur n’a dépassé ce score depuis et donc même pas le dernier Coldplay. En seconde semaine, « Mylo Xyloto » a vu chuter ses ventes de 76% contre 73% à l’époque pour le dernier U2.

Ce ne sont que des 1ers indices, mais il est coutumier de déjà « prédire » le succès d’un album avec ses retours sur investissement dès ses toutes premières semaines de commercialisation.

Nous comprenons mieux dès lors la dernière conversion en date dans l’esprit de Paul Hewson sur ce retour en grâce dudit album. Il est juste dommage que le « 360° Tour  » n’est pas vécu assez longtemps ou plutôt que cette nouvelle équation n’est pas vu le jour au cours des dates 2010 et 2011…

Répondre
guffanti

A la réécoute de No line on the horizon,je ne peut m’empecher de penser a Boeing Born ce morceau aurait mérité un autre sort. Si U2 lavait eu l’audace de le sortir i en single,avec une vidéo digne de ce nom, juste aprés Magnificent au lieu de boots, je reste persuader que l’album aurait eu un autre succés!

Répondre
VARIA

tant mieux

Répondre
actarus

La musique en 2010 ne se fera pas sans U2

Répondre
actarus

La musique en 2009, mis a part U2, a vraiment eu une annee de merde.

Répondre
VARIA

@ Pascal : suis pas sûre de bien comprendre la dernière phrase de l’article : tu peux stp la traduire ?

Répondre
VARIA

@ Pascal : ben qu’est-ce que ça fait plaisir ça !
(même si comparer ou classer des artistes ou des oeuvres peut être sujet à caution ) :)

Répondre
VARIA

@ Pascal : ben qu’est-ce que ça fait plaisir ça !
(même si comparer ou classer des artistes ou des oeuvres peut être sujet à caution ) :)

Répondre
Pascal

C’est maintenant que tu t’en aperçois ;-)

Répondre
actarus

si ca savere etre la nouvelle donne : Ils nous l’aurons mis bien bien profond et a sec ^^

Répondre
actarus

c’est une propaganda

Répondre
actarus

Qui dit pas d’album pas de clients.

Répondre
james

Bon je m’étonne que personne ne parle Songs of Ascent, aucune news, aucune rumeur, rien du tout. On avait quand même parlé à une époque de cet album pour décembre…

Répondre
guffanti

White as snow et une ballade certes, mais avec des sonorités groupes de hard. Un morceau que metallica aurait pu écrire. Enfin c’est mon avis.

Répondre
actarus

@yeah pour parler de l’album No line et j’aimais trop AtomicBomb il me fallait du puissant aussi et encore ; resultat White as snow Breathe Cedars of Libanon sont mes meilleurs chansons (il me faut remonter a Joshua pour retrouver un tel niveau ) c’est juste mon avis

Répondre
yeah

certes, mais la version studio est un peu sirupeuse, elle sonne comme les Corrs…. et je suis en train d’en devenir accro c’est terrible

Répondre
bouba

@actarus : je confirme walk on est pour moi une de leur meilleur compo, les paroles sont justes bouleversantes et pleine de vérité.
crazy surtout le 2e complet est bien foutu

Répondre
actarus

@yeah I’ll go crazy if i don’t go crazy tonight est si puissant question lyric qu’ils n’avaient pas mieux fait depuis Walk on

Répondre
yeah

en tout cas les remix de crazy (le live et ceux du single) sont en train de s’installer dans mon inconscient, je ne fais que fredonner « Aaa change of heart/ Aaa change of heart…. » tumdum tumdum tchitchi

et à force j’en viens à kiffer la verision studio!!!!

c’est vraiment puissant comme drogue u2

Répondre
Marco

L’album ne s’est pas fait descendre partout ! C’est plutôt le contraire il me semble !!

Répondre
acrobat2a

C’ est la premiere fois que je tombe sur une bonne critique de cet album. Ca me rassure . Moi j’aime beaucoup et je commencais a me demander si j’etais le seul. L’album c’est vraiment fait descendre partout. Après joshua et acthung j’aimais moins et là vivement la tournée!!!!!!!!!! Merci pour ta critique pertinente:-)

Répondre
Pascal

Tout du moins fin de semaine dernière…

Répondre
Pascal

Oui chiffre exact

Répondre
secu34

j’ai vu sur mediatraffic que l’album a ete vendu a 1,7 millions a ce jour

Répondre
james

Quels sont les chiffres de vente au total jusqu’à maintenant?
J’ai pas l’impression que ca soit le gros carton…

Répondre
Pascal

Grosse chute dans les charts UK : Tendance de ce debut de semaine confirmée et meme amplifiée…
De 1 à 6… (c’était 5eme à mi semaine)

Top 40 Albums : 22.03.2009

1 NEW
(-) Ronan Keating
Songs For My Mother
(Polydor)

2 2 (2) Annie Lennox
The Collection
(RCA)

3 4 (26) Kings Of Leon
Only By The Night
(Hand Me Down)

4 6 (2) Faryl
Faryl
(Decca)

5 9 (16) Take That
The Circus
(Polydor)

6 1 (3) U2
No Line On The Horizon
(Mercury)

Répondre
Alaska

Cet album est plutôt extraordinaire, cet article est plutôt excellent =)

Personne ne semble s’intéresser aux lyrics… J’ai trouvé Bono incroyablement pertinent dans ses textes, et pour une fois il s’attache à des choses concrètes, je sais pas si vous voyez ce que je veux dire… Je pense en particulier a Cedars of Lebanon et White as snow (bon ok, les paroles de celle-ci ne sont pas que de Bono, mais bon…) Même Magnificent est surprenante dans son texte… bref =)

Répondre
Pascal

‘No Line On The Horizon’ defends its reign
Friday, March 20, 2009
by Fred Chuchel, Dresden

Despite a 64% decline to sales of 421.000 copies and a strong competition because massive 12 new-entries, U2’s ‘No Line On The Horizon’ holds its top position of the global album chart for a second week.

In three weeks on the tally the album sold a total of 1,7 million units. This week’s top debut is Kelly Clarkson’s new effort ‘All I Ever Wanted’, which started at no.2 with sales of 345.000 copies. Her previous set ‘My December’ bowed at no.1 with 390.000 copies (week 28, 2007). Remioromen ‘Remio Best’ leads five J-pop album debuts on this week’s top 40. It arrives at no.3 and sold 281.000 copies, following by Radwimps’ ‘Art Colony No Teiri’ at no.4 (213.000 copies). Two hugh sellers from France stay in the top 10, Les Enfoirés’ ‘Cinéma 2009’ sold more than 300.000 copies in two weeks there and ranks at no.5 currently and Indochine’s ‘La République Des Météors’ comes in at no.10 with first-week sales of 85.000 copies.

Répondre
sboob

ben pour moi aussi il me fait du bien ce nouvel album de u2…!
et c’est bien là le plus important, que la musique nous transporte !!
le reste n’est que litérature…!
greg

Répondre
chap

lol certains sont compliqués quand même !

Répondre
Pascal

Mais bien evidemment Rodo :-)
C’est bien connu, rien ne se crée, rien ne se perd et on recycle tout ici;)

Répondre
fredo

Selon le classement (qui reste à confirmer à l’heure où je rédige ce message) de la semaine du 23 février au 1er mars, No Line On The Horizon a réussi, en deux jours, à détrôné Seal de sa place de n°1 des ventes de CD albums en France. Get On Your Boots, quant à lui, est n°6 des ventes de CD single.

Le plus dur reste à faire : conserver la tête. Ce qui n’est pas gagné avec le nouvel album d’Indochine et surtout celui des Enfoirés qui arrivent dans les prochains jours…

Répondre
Rodo

revue bien tankée, mais totalement impersonnelle… en fait des petits bouts de textes postés par d’autres visiteurs du forum, remis en forme, et crédités avec des noms d’auteurs entre parenthèses… On comprend mieux pourquoi sucking a demandé de poster les revues avant de poster la revue OFFICIELLE sucking rock and roll

Répondre
antho

Enfin une ecoute complète de l’album et donc enfin je peux faire partager mon opinion..
toujours la meme curiosité, un peu comme un gosse qui decouvre son nouveau joujou..
savoir si un titre va juste nous charmer ou va carrément ou nous envouter.
Et ben c’est arrivé, je suis resté scotché sur crazy tonight (fo dire qu’avec un titre pareil) et la reprise du « baby baby »
Difficile de poursuivre alors lol. (=> voyez l’heure tardive du post)

Pour maintenant parler plus globalement de l’album, je sens la continuité par rapport au précédent, mais il y a vraiment l’envie de mieux faire, de se sortir les tripes, de soigner et pousser a l’extreme le travail réalisé
Du coup j’ai eu cet impression de vouloir monter haut et toujours plus haut avec ces envolées.
Moi ca me donne envie d’effectuer plein de choses sans filet lol. l’energie et la rage insuflée dans cet album ont été communiquées. Cet album termine la decennie avec un son toujours plus noisy et garage, on sent toujours les experimentations d’edge, mais pas besoin d’y voir un virage à 90 degrés.

Ensuite, puisqu’il est toujours de mise de comparer par rapport au passé.. l’album aura t il le succès que l’on lui souhaite? (Joshua tree / Achtung).. Moins sur, car il n’y a pas le titre imparable comme with or without you ou one.. du moins je le pense actuellement.. mais je m’en fous, car j’ai trouvé dans cet album ce que je cherchais (merde ca ressemble a une phrase de U2 ca non? lol)

Répondre
dj

D’accord avec Staff, je lis le moins de revue possible, même si elles sont très bien écrites, ce n’est pas ma tasse de thè!
Je vis la musique, les mots n’y changent rien.

Répondre
alex-- it's not a hill, it's a mountain !!

Superbe revue pour un album finalement magnifique…
J’ai eu du mal a m’y faire, bien que fan depuis plusieurs années.
j’avais jusqu’ici lu plusieurs critiques, pour ne pas dire, mauvaises, et je commençais a douter: a chaque fois exactement l’inverse de ce que je pensais, mais finalement je ne suis pas le seul… Cet album est de mieux en mieux avec les ecoutes.
je suis entierement d’accord avec cette critique,
cet album me fais simplement… Du bien !!!
je commençais a me dire que je n’aurais jamais l’occasion de connaître un Grand album de u2.. maintenant je commence à y croire… :D, et peu importe ce que les autres en pensent, on ne me gâchera pas mon plaisir!!

Répondre
amarandulglandur

WOW ! le dernier paragraphe de cette revue résume ma pensée ! Je suis plus heureux après une écoute de No Line on the Horizon. Ironiquement je vois enfin une ligne à l’horizon…

Répondre
Rampa

Très belle chronique, effectivement, bien pensée, bien menée.
Pour ma part, je me retrouve surtout dans le commentaire de xanadoo.
Comme lui/elle j’ai été happé par No line on the Horizon et Moments of Surrender..
Mais je suis vraiment heureux de cet album, car je m’attendais à être déçu. Quelque part, je n’y croyais plus, en U2. Et ils sortent ça !
L’album ne quitte pas ma platine (euh mon ordi et mon iPod !) depuis vendredi matin…
HEUREUX :)

Répondre
Pascal

Premiers chiffres UK : (lundi seulement)
source MusicWeek (journal prof industrie musicale UK)

01 U2 64,698
02 Prodigy 16.1k
03 Kings Of Leon
04 Lily Allen
05 Lady GaGa

U2 are cashing in on the huge pre-release exposure for their new album, with No Line On The Horizon outselling the rest of the Top 10 sellers combined on its first day on sale.

The Mercury-issued album sold 64,698 copies on Monday, according to retail reports, around four times as many units as its nearest challenger, The Prodigy’s Invaders Must Die. The Prodigy album debuted at number one last Sunday to give Cooking Vinyl its first ever chart-topping album.

U2’s new album, which was backed by the band occupying a series of promotional slots across the BBC last Friday, could be joined in the 20 this coming weekend by their 2006 retrospective U218 Singles. The best of, whose sales are up around 140% on the week, was ranked 39th on last Sunday’s chart, but is poised for a double-digit climb on the forthcoming countdown.

Merci à l ‘incontournable Thib ;)

Répondre
Alain Colleret

Une critique a la hauteur et sagesse de l’album.Avis aux futur artistes….Laissez filtrer
vos album par le web au moins 10 jours avant sa sortie pour habituer l’oreille de vos
fan qui comprendront (même décullottés)………..La bande a Bono nous ont encore eu..
Une claque au visage lors des premières écoutes,une poignée de main et ensuite la
caresse totale…Avez-vous vu les gens debouts a Letterman hier!!!!
Je me donne l’obligation de me nouer d’amitié avec quelques scalpers ce sera ma
seule chance de voir  »The Linear Tour »………………Ces  »maudits » irlandais plus vous les
provoquez et plus ils prennent plaisir a vous faire mal paraitre……..et a performer.

Répondre
xanadoo

C’est drôle contrairement à d’autres je n’ai eu aucun mal à rentrer dans cet album dès la première écoute et à me l’approprier rapidement même s’il possède sa part de complexité. Dès le début j’ai été happé par No line avant d’avoir le premier vrai coup de foudre pour le langoureux Moment of surrender dont personne ne parle trop alors que U2 n’a plus écrit une mélodie aussi limpide et efficace depuis One ou Sometimes. Entre les deux Magnificient est tout simplement un hymne taillé pour les stades follement enthousiasmant, quelque part entre Where the Streets… et City of blinding lights mais diablement plus maline et plus entêtante que cette dernière. Le reste est irréprochable. Breathe est peut-être la seule chanson qu’il faut écouter plusieurs fois avant d’en saisir et de goûter toutes ses subtilités, ses ruptures de ton notamment. C’est un morceau monstrueux de beauté. Juste que U2 arrête de dire avant chaque sortie d’album qu’ils ont abordé un virage à 180° etc… ce qui est faux à chaque fois. Qu’ils continuent à perfectionner leur style et nous donner quelques deux, trois chefs-d’oeuvre par album (je pense en compter au moins quatre dans celui-ci) ce sera déjà énorme. Passengers et Pop étaient des albums géniaux mais ils ne le referont jamais à part peut-être si U2 sort l’album planant dont parlait Bono à la fin de l’année en fait les chutes de No Line. Sans pression l’expérimentation pourra alors s’opérer et enfin aurons-nous droit au sublime Winter enfin achevé.

Répondre
Laugend

Bonne revue ! Et merci de ne pas trop essayer de comparer le passé de U2 et son présent.

Répondre
yeah

je ne suis pas loin de partager mot pour mot cette revue…. surtout moi aussi ce disque me fait un bien fou, et ça c’est inestimable

Répondre
Staff

Je trouve qu’au final, si je peux me permettre, seul importe le dernier paragraphe. Pourquoi toujours vouloir décortiquer, analyser leur musique après tout ? A partir du moment où elle rend « heureux » ou « fait un bien fou », l’affaire est entendue : c’est un très bon album ! Non ?

Cela dit, bravo pour cette revue très bien écrite, exercice difficile.

Répondre
ipwt

Excellente analyse (comme souvent !).
Les sentiments développés ici sont sans doute partagés par beaucoup.
Au premier abord, une difficulté avec l’album pour entrer dans les chansons, de nouveau déboussolé par les directions prises par le groupe dans certains titres. Puis on entre dans l’atmosphère et ensuite on est transporté, comme libéré, heureux d’avoir réussi à entrer dans ce nouvel univers (enfin, nouvel … n’est-eil pas simplement complexe et aux multiples facettes ?).
Reste à savoir s’il ne sera pas plus difficile d’entrer dans la nouvelle atmosphère du groupe qu’en préfosse au SDF :-)

Répondre

Ajouter une réaction