Sympathique soirée hier soir à l’Olympia pour la projection, en evant première, du DVD de la tournée Zoo TV enregistré à Sydney en novembre 93, et jusque là uniquement disponible en VHS.

Voici ce que l’on peut retenir de cette diffusion.

Bonus sans aucun intérêt ! Hormis les extraits du « Confessional » plutôt marrants, autrement, encore une fois, U2 a décidé de ne rien offrir aux fans que le strict minimum. Les lives de ‘Tryin’ To Throw Your Arms Around The World’ & de ‘Desire’ sont malgré tout très bien. Quoique, à nouveau, U2 prouve qu’il est devenu un groupe de petites frappes sans envergure et soumis aux diktats de la censure anglo-saxonne. Le « BIIIIIIIP » durant l’intro de ‘Desire’ a failli me faire quitter la salle, mais c’est finalement un sentiment de pathétisme qui a prévalu, et j’ai malgré tout bien fait de rester.

Puis « interview » de Michka Assays, je mets interview entre guillemets car l’écrivain n’a pas besoin d’être beaucoup questionné pour se lancer. Il est manifestement toujours un fan de U2 et de Bono, et cela se sent dans la ferveur qu’il met à expliquer ce qu’il a vécu avec eux. Très sympathique attention d’avoir voulu téléphoner à Bono, dommage que sa boîte vocale nous ait accueilli, et le moment de flottement du genre « est-ce que je n’ai pas fait une connerie ? » qui a suivi était aussi très sympa. Merci à lui de s’être déplacé et de sa gentillesse.

Enfin le concert en lui-même. Tout le monde le connaît, donc inutile d’en rajouter. Si ce n’est que l’image est très belle et le son, sublimé par l’acoustique de la salle paraissait réellement « live ». La basse d’Adam nous a fait vibré, tant mieux !
Mais que ce fut dur de voir ce U2 de 13 plus jeune. Que la claque est grande pour celui qui paraît si pâle aujourd’hui ! J’aimerai d’ailleurs connaître les sensations des membres du groupe au moment où ils ont dû re-visionner ce concert, comment se sont-il perçus ? Et quelle image cela leur renvoie-t-il de ce qu’ils sont devenus ?
En tout cas, le show est monumental, la performance énorme et la voix de Bono éblouissante. Alors même si beaucoup diront que l’on ne peut pas traverser les âges sans dommages, quelque part, ça fait un peu mal aux tripes de voir ça puis de redescendre sur terre avec les derniers DVD sortis.

En conclusion, oui il faut acheter le DVD, mais à moins que les bonus cachés (mais quel est l’abruti qui a eut cette idée de cacher des bonus ?!?) ne soient de véritables merveilles, l’édition simple sera amplement suffisante et évitera de cautionner cette monstrueuse auto-censure, digne d’un groupe fraîchement sorti d’un Pop Idol de bas étage.