La première partie du leg 4 de la tournée Vertigo s’est terminée jeudi soir à Buenos Aires, mettant un terme à trois semaines de pure folie en Amérique Centrale et en Amérique du Sud, continents trop souvent délaissés par le groupe ces dernières années. U2 n’a pourtant donné que huit concerts depuis le 12 février, ne visitant que quatre pays, mais ces concerts ont fait plus de bruit que toute la tournée européenne.
La population locale attendait le groupe de pied ferme, considérant la venue des irlandais comme un véritable événement national. Des files d’attente gigantesques 3 jours avant le concert à Mexico, au concert de Sao Paulo restransmis en direct sur la principale chaîne de TV nationale, en passant par ces milliers de fans n’ayant pas eu de billet et assistant aux concerts à l’extérieur du stade, on se prend à rêver face à l’ampleur prise par ces simples concerts de rock. Alors qu’en Europe U2 est un groupe parmi tant d’autres, certes adulé mais aussi critiqué par un public parfois exigeant, noyé dans une masse de fric et de concerts, désormais incapable de trouver les ressources pour « emballer » les choses et faire l’unanimité, il semblerait que ces concerts en Amérique latine aient apporté un souffle nouveau, une lueur d’espoir même… Et si l’avenir de U2 était là-bas ?
Car le groupe a fait preuve d’envie. On les croyait bridés par l’immensité des stades, on les a découvert moins frileux cette fois-ci. Quelques variations dans les setlists, un vrai effort pour donner une couleur locale à leurs concerts, des bribes d’improvisation… Tout ce qu’on voulait l’été dernier !
Alors après on pourra débattre sur la manière. Bono joue au démago avec des vestes aux couleurs des drapeaux locaux, se ridiculise au carnaval de Bahia, le groupe tombe dans la facilité en sortant de son chapeau ‘Mothers Of The Disappeared’, est incapable de se lacher en proposant une vraie version de ‘Love is Blindness’, etc etc etc. Oui après tout on peut se plaindre de tout et n’importe quoi, mais finalement on voulait juste que tout cela bouge un peu, que U2 dévoile une once de plaisir et d’envie sur scène, alors on s’en contentera!
Un seul regret, si vous me le permettez, c’est ce concert gratuit des Rolling Stones offert par la ville de Rio il y a quelques jours. On sait – par diverses déclarations de Paul Mc Guinness – que U2 avait également été approché pour ce concert et qu’apparemment l’ensemble du staff était motivé par cette idée. Pourquoi l’affaire a-t-elle été remportée par les papys du rock ? Quand on voit la médiatisation mondiale de l’événement, il y a de quoi nourrir quelque frustration. On aurait tellement aimé U2 capable de réaliser ce « concert du siècle ». En 2010 peut-être…
En tous cas c’est vers l’Océanie que les irlandais vont à présent s’envoler pour l’ultime ligne droite de la tournée. Dans un mois le Vertigo Tour sera terminé et laissera place, malgré les critiques, à une profonde nostalgie. Puisse l’Amérique latine revoir U2 dès la prochaine tournée, et y compris au Pérou, en Bolivie, ou en Uruguay.
Un remerciement particulier à tous les fans hispaniques ayant parcouru U2 Neophobia pendant ces trois semaines. Une belle surprise quand on regarde les statistiques du site, et un indicateur supplémentaire de la ferveur populaire pour U2 dans cette partie du globe.
Discussions
3 commentaires ont été publiés pour cet article.
U2 s’arrete en Amérique latine et reporte ces dérniers dates malheureusement car un menbre de la famille de The Edge est gravement malade .
Sian la fille de The Edge serais malade alors je pense qu’il faut les soutenirs vous en tant que fans.
Merci et j’éspére que les gens des dix derniers concerts comprendrons ( nouvelles zelande ………..)
Courage mon petit The Edge .
je suis d’accord avec bouba franchement ce bootleg brésilien est énorme…étant hispanique d’origine je peux vous dire que le public latino se déchaine totalement en concert.J’ai été à paris et à nice j’ai trouvé ça trop fort mais effectivement on aurait voulu avoir plus de surprises dans les setlists,seulement ces surprises il faut les provoquer, on a été trop frileux dans notre accueil à côté des brésiliens, mexicains et autres… je me souviens par exemple que U2 était passé au pérou (où j’ai habité) pendant la tournée war dans les 80’s et c’était une follie sans précédents…pourtant j’avais que 8 ans, c’est comme ça qu ej’ai connu le groupe…depuis j’ai pus laché.
Concernant les maillots avec les drapeaux, Bono a pas innové je vous rasure d’autres l’ont fait avant,rien de mieux pour chauffer le public local :o)
franchement j’ai vu le concert de sao paolo (bootleb télévisé) c’est énorme!!!! je n’ai rarement vu U2 comme ça et dieu sait que j’en ai des bootlegs de toutes les tournées….merci au groupe pour ces émotions.
comme on dit ya que les cons qui changent pas d’avis, et bien je reviens sur mes dires de cet été: OUI je me suis éclaté en europe mais c’est clair que je rale en voyant les shows d’amerique latine, et oui U2 était tombé dans la facilité cet été.
En attendand la prochaine tournée je prendrai les billets chez les brésiliens…QUELLE AMBIANCE
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