Malgré les fantastiques concerts de San Diego, Bono l’affirmait lui même à notre équipe il y a quelque jours, le show de U2 était encore perfectible, quelques changements et améliorations étaient envisagées. Le contact avec leur public était le juge de paix et pouvait seul leur faire apprécier ce qui fonctionnait et ce qui fonctionnait moins dans le mécanisme « encore pas tout à fait huilé » de leur show.
Témoin, le début du concert lui même ; malgré les frissons d’un superbe » City of blinding lights », ( morceau qui prend sa pleine mesure en configuration live) , il manquait quelque chose pour l’arrivée en force du groupe.
« Love and peace or Else » avec son Intro » industrielle » fut donc tentée et apparemment test réussi puisque le second concert à Anaheim bénéficia de la même entrée en matière.
Mais les évolutions ou changements ne s’arrêtent pas là, U2 et Bono prenant de plus en plus d’assurances, le » turn over » soit dans l’ordre des setlists, soit des titres eux mêmes, est plus que jamais à l’ordre du jour !
« Mysterious ways » fait son apparition, le « Sunday Bloody Sunday » du 1er avril, n’était jamais monté si haut dans une Setlist ; Idem pour « Bullet the Blue Sky » ou encore « Running ». « City of blinding lights » et « Vertigo » sont relégués à la fin du gig. Comme si le programme du 1er Avril était rigoureusement inversé avec celui de l’avant veille.
Non ce n’est pas aussi simple, nous en avons pour preuve la réapparition de titres entendus auparavant et le nouveau bouleversement » technique » d’ hier soir. U2 brouille à nouveau les pistes et réalise en quelque sorte la synthèse parfaite entres ses trois concerts précédents.
Les titres légendaires et héroïques sont à nouveau joués et la seule réelle stabilité se trouve dans la toute fin du show et les rappels. Sur ce point , U2 a semble t’il déjà trouvé l’équilibre idéal, même si tout reste ouvert à leur imagination et donc possibilité de révolutionner tout cela les prochains soirs.
Mais si U2 affine son show et ses performances au fil des concerts, si chaque membre du groupe » fiabilise » toujours mieux sa prestation, l’exigence d’une tournée solide et de qualité, permettra sans nulle doute de nombreuses autres surprises et ré-adaptations.
Là où la précédente tournée » Elevation Tour » avait trouvé très rapidement son rythme de croisière, ses passages obligés et ses gimmicks caractéristiques, le » Vertigo Tour 2005 « , est plus en prise live que jamais. En 2001, U2 avec une tournée promo importante et à travers de véritables concerts dans de plus petites salles comme » l’Astoria « ou » l’Irving Plaza « , en retirait leçons et expériences. Avant même le 1er concert de Miami, le groupe avait donc trouvé dans ses plus grandes lignes, la formule gagnante du moment.
Cette année et sur cette tournée, le début du Leg US prend ce rôle de rampe de lancement. Donc forcément encore quelques imperfections, sentiment parfois d’improvisation, mais surtout volonté de ne pas fixer dans le marbre un scénario live avant que celui ci ne soit testé, rôdé et soumis directement auprès d’un jury de fans, les plus nombreux possible.
Sacré problème en cours de résolution pour eux, sacré régal pour nous !
Discussions
Un commentaire a été publié pour cet article.
L’improvisation c’est ce que je préfère dans un concert car l’effet de surprise procure un réel plaisir ce qu’on appelle plus cruement "prendre son pied".
Ce moment là, c’est quelque chose d’unique que tu ne vivras jamais de la même façon que les autres personnes qui se trouvent autour de toi.
L’impro c’est ce qui te fais rêver très longtemps. Je peux dire que c’est un souvenir que tu gardes graver toute ta vie.
Donc, pourquoi pas laisser à U2 le soin d’intégrer une partie d’improvisation dans ses concerts car c’est ce qui fait que chaque concert est unique et exceptionnel et qu’une personne peut choisir d’assister à plusieurs concerts (25 d’après mes souvenirs) comme j’ai pu le lire dans un des articles précedents.
Les mots de la fin sont "vas y U2 du live et de l’improvisation".
Ajouter une réaction